Création Pau Idron
- Avant de passer à l'histoire de la création du Camp d'Idron telle qu'elle est restée dans les mémoires, à savoir liée aux parachutistes, ils nous a semblé qu'il n'était pas inutile de partager avec vous une histoire méconnue de ce lieu. Octobre 1918, Fusillade au CAMP d' IDRON . ►Pendant la Grande Guerre les cantonnements situés en arrière du front , dans les zones ensoleillées du sud de la FRANCE accueillaient ceux de nos soldats coloniaux que l'on désignait sous les termes génériques de TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS ou de TIRAILLEURS INDOCHINOIS . En effet il faut bien reconnaitre que ces tirailleurs n' étaient guère adaptés aux conditions du combat moderne et encore moins aux rigueurs climatiques du nord ou de l' est de la FRANCE Ainsi passaient ils l'hiver au soleil quand ils ils ne résidaient pas à l' année loin du front L' épisode que nous relatons s' est déroulé en Octobre 1918 au Camp d' IDRON .Il met en scéne des tirailleurs Sénégalais et Indochinois . Les Indochinois ( tonkinois , annamites , cambodgiens etc ...) étaient plutot destinés à occuper des postes non combattants de type travailleurs militaires .Certains d' entre eux portaient le salacco , cette curieuse coiffure que l'on voit ici sur cette photo des années 1900 . Les africains originaires de l' Afrique Occidentale Française ou de l' Afrique Équatoriale Française étaient enrégimentés dans des unités dites de Tirailleurs Sénégalais .Cette appellation incluait aussi les Somaliens et les Malgaches .Les Tirailleurs que nous voyons ici à BORDEAUX en novembre 1914 donnent une idée très précise de ce qu' étaient leurs camarades stationnés au Camp d' IDRON . " Extrait du livre LES LINH TAP histoire des militaires Indochinois au service de la FRANCE " Il résume ( avec une erreur sur la date ) l' épisode du Camp d' IDRON Nous ajouterons que les annamites étaient certainement heureux de jouer un tour aux sénégalais , mais leur motivation profonde était bien plus certainement d'alimenter les eaux grasses destinées aux cochons qu'ils élevaient pour améliorer leur ordinaire . " Nous avons retrouvé des extraits de journaux de 1918 . " L’INDÉPENDANT du 29 octobre 1918 parait avec un espace blanc à la place de l' article "Sanglante bagarre Morts et blessés" ,supprimé par l' autorité de censure . Le journaliste Guy de VIALLON pour contourner la censure publie dans l' INDÉPENDANT du 31 octobre 1918 un conte oriental qui raconte de manière humoristique et décalée le tragique affrontement . Un historien local résume ainsi "La fusillade du Camp d' IDRON" En octobre 1918 , une bataille rangée mit aux prises des soldats annamites et sénégalais qui stationnaient au Camp d' IDRON.Certains racontent que des femmes étaient à l'origine de cette rixe .On enterra au cimetière de SENDETS les morts annamites .La rumeur en compta 18 .Les sénégalais furent enterrés à IDRON.On exhuma en 1939 les corps du cimetière de SENDETS pour les rapatrier .A l' époque la censure veillait, Un journaliste Guy de VIALLON contourna cette interdiction en publiant , le lendemain ,dans l' INDÉPENDANT , un conte oriental qui habilement racontait l' épisode sanglant ; Dans les années 70 au Camp d' IDRON aucun des Appelés Volontaires Parachutistes ou de leurs cadres ne semblait connaitre cet épisode ancien de la vie locale !!
- L'école des troupes aéroportées trouve son origine à la fin de la seconde guerre mondiale. Elle est l'aboutissement des différentes réorganisations des troupes aéroportées sur le territoire français. Les différentes phases qui ont mené à sa constitution peuvent se résumer ainsi : Le Camp Militaire d'Idron s'étendait sur 62 hectares. il comprenait une centaine de bâtiments de type " camp " répartis sur 29000 M2. Puis son emprise passa à 63 hectares et une surface bâtie de 31678 M2. Les dernières années, sa surface bâtie avait atteint 33090 M2. Il fut créé en 1940 par voie de réquisition et aménagé au fil du temps. Bien évidement l'age d'or de ce Camp fut les années 70, ou par moment la population atteignit 1330 soldats. il fut abandonné en 1984 par le 1er RCP, et tomba rapidement en ruine après avoir servi encore deux ou trois ans la France dans des taches diverses.
Entrée du CSTAP ( centre entrainement au saut ) de Pau / Idron avant 1947. école des Troupes Aéroportées de PAU / IDRON en 1947 L'école vue du ciel Vérifications des équipements à l'ETAP, années 1963 ou 64
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